
Chartres – Mont Saint-Michel via la véloscénie
C’est quoi la Véloscénie ?
Le parcours ne présente aucune difficultés physiques, et aucune difficultés techniques. L’itinéraire est balisé à 98%.
La Véloscénie, c’est un itinéraire de 450km entre Paris et le Mont Saint-Michel. Cet itinéraire balisé emprunte essentiellement des voies vertes fermées à la circulation, de petits chemins forestiers et des routes secondaires. Bien entendu, l’itinéraire est libre et j’ai choisi de partir de chez moi, entre Chartres et Maintenon (je ferai le petit bout manquant prochainement).
A Paris, le départ se fait devant la cathédrale Notre-Dame, direction la vallée de Chevreuse puis la vallée de l’Eure. Il est donc tout à fait possible de prendre un TER à Montparnasse et descendre à Rambouillet. L’itinéraire complet est à cette adresse : la véloscénie. Le GPX complet est à télécharger ici.
A qui s’adresse la véloscénie ?
C’est le parcours idéal pour une micro-aventure sur 2/3 jours ou plus, selon le temps disponible, pour s’initier aux joies du bikepacking. Il est très facile de se restaurer ou dormir le long du parcours, à Chartres puis Alençon par exemple.
Quel matériel ?
Pour ces 2 journées de vélo, j’ai fait très simple. Le parcours n’est pas exigeant et ne sollicite pas le matériel de façon exagérée.
J’ai utilisé mon vélo de gravel avec des pneus de 35mm, mais cela passe aisément avec 28/30.
La charge du téléphone est un soucis constant et j’ai simplement utilisé une batterie externe.
Une sacoche à l’arrière pour mettre mes habits de rechange et une sacoche à l’avant pour la batterie externe et caméra.
Pour l’hydratation, j’utilise une poche dorsale, et profite des poches pour caler de la nourriture.
Côté vêtements, j’ai utilisé mes tenues habituelles mais il conviendra de choisir un cuissard adapté aux longues heures de selles
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JOUR 1 : Maison – Chartres – Alençon

5h45, départ. Le jour se lève doucement. Coup de chance, la trace passe à environ 800m de chez moi , je ne peine pas à la rejoindre. Cette route, je la connais parfaitement et rejoint Chartres sans encombre. Quelques minutes plus tard, j’entre dans Chartres, et fait un détour par la vieille ville pour passer voir la cathédrale. Après tout, la véloscénie relie 3 hauts lieux de l’alchimie (l’art de transformer le plomb en or), et comme je n’y arrive pas (mais pas du tout…), je suppose qu’un cours de rattrapage ne sera pas superflu.

Après Chartres, la route se poursuit sur une piste cyclable des plus agréable, on y est à l’écart de la circulation.

A Illiers-Combray, n’hésitez pas à faire un détour rapide par le centre-ville pour vous ravitailler ou jeter un oeil au musée de la tante Léonie.
Direction ensuite Thiron-Gardais puis Nogent le Rotrou. Vous entrez maintenant dans le parc régional du Perche. Les paysages sont verdoyants et vallonnées. Rien de méchant, mais mieux vaut être prévenu.
A partir de Condé sur Huisne, on quitte la route et les pistes cyclables pour rejoindre une voie verte et là, on peut dire que le voyage devient magique.
La proximité avec la nature et le paysage est plus bien intense et l’on avance sans se soucier de la circulation (à part quelques intersections).
En cas de déshydratation, un relais cyclo vous accueillera à Mortagne-au- Perche.
L’arrivée à Alençon se fait donc en toute tranquillité et je me contente d’un café dans le centre-ville avant de repartir. J’ai réservé un gîte à 15/20km.

JOUR 2 : Alençon – Mont Saint-Michel

5h45, départ du gîte.
Après une nuit tranquille, je reprend la route. Et quelle route ! Adieu la voie verte plate comme le revers de la main, bonjour les petites côtes et petites descentes qui se succèdent jusqu’à Bagnoles-de-l’Orne en passant par un long passage forestier plutôt valloné.
Prudence à la sortie de Bagnoles-de-l’Orne, il faut emprunter un secteur routier de environ 2km où la circulation est davantage présente.
Heureusement, la voie verte recommence à partir de Domfront en Poiraie. La trace fait descendre un escalier, prudence. Par contre, il faut prendre le temps de descendre visiter cette ville médiavale et regarder la panorama.
A ce moment-là, le Mont Saint-Michel est à environ 70km, dont 50 de voie verte. Les seules difficultés sont le vent (qui peut-être de face), les nombreux croisements avec la circulation et la succession de longs faux-plats et descendants.

Les ultimes km ne sont pas particulièrement interessants mais permettent de rester à l’écart de la circulation. En haute saison touristique, c’est appréciable.
Finalement, on longe le Couesnon et on aperçoit le Mont Saint-Michel au loin.
J’ai eu la chance de venir travailler ici (cliquez ici) par le passé , je ressors donc de vieilles photos.

Il faut maintenant repartir et filer vers Dol de Bretagne pour attraper un TGV. Il reste 24km à parcourir, assez valloné mais surtout balayé par un fort vent latéral.
Le trajet vers Montparnasse est assez aisé. J’ai juste pris soin de démonter les roues de mon vélo et hop !

Conclusion
Sans l’ombre d’un doute, un super parcours et une superbe expérience. Passer 2 journées à pédaler donne l’opportunité de couper avec le monde extérieur et le retour à la vie « normale » est presque étrange.
Ce fût pour moi également l’occasion de faire mon 1er voyage à vélo. Jamais je n’avais roulé de nuit ou emmené de quoi dormir dans un gîte.
La véloscénie m’a mis le pied à l’étrier et je renouvellerai l’aventure aussi souvent que possible.
Thibaud DELETRAZ
Superbe récit qui donne des idées d’évasion, merci Richard ! je vais essayer de planifier cet itinéraire avec mon frère, qui est… chartrain.